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Chapleau: 100 ans d'histoire et de développement (6/01)

By Joseph Gagné Venez les amis, descendez le long de la rivière Kebsquasheshing, où vous trouverez, dans ce vaste pays du Nord, da le territoire de la Baie d'Hudson, un endroit où le castor et le pin abondent; où le huard lance son cri plain

By Joseph Gagné

Venez les amis, descendez le long de la rivière Kebsquasheshing, où vous trouverez, dans ce vaste pays du Nord, da le territoire de la Baie d'Hudson, un endroit où le castor et le pin abondent; où le huard lance son cri plaintif; où l'orignal règne en tant que roi de la forêt, et où l'on retrouve les gens les plus gentils de la région: Chapleau!

Lorsqu'il fut officiellement fondé en 1901, le village de Chapleau fut nommé en l'honneur de Sir Joseph-Adolphe Chapleau; un journaliste, homme d'affaires et avocat, il était aussi le Premier Ministre du Québec entre 1879 et 1882. Les histoires entourant le développement de ce petit village Nord-ontarien, d'une population d'environ 3 600 habitants, sont tout aussi nombreuses que les morsures des maringouins l'été: d'une simple histoire de chasse à une courte visite de la reine Victoria, de la mort tragique de Louis Hémon jusqu'à un conflit entre notre corps policier et Archibald Belaney (aliasGrey Owl), Chapleau a connu un peu de tout!

Comme la plupart des autres villes, Chapleau n'est pas né avec l'intention de fonder un village. Les premiers blancs à habiter la région furent des trappeurs pour la compagnie de la Baie d'Hudson, qui occupaient un poste d'échange à quelques kilomètres de là où est maintenant située la ville de nos jours.

Après le départ de ces derniers pour d'autres motifs, c'est au tour du Canadian Pacific Railway de s'y installer. C'est à ce dernier que nous devons la "naissance" de la communauté qui deviendra, quelques années plus tard, le village doté du nom de Chapleau. Notre petit village s'avérera être un arrêt pour les trains qui, de nos jours encore, ont besoin d'entretien afin de poursuivre leur trajet à travers le pays.

Mais bientôt, une autre source de développement vint dominer l'économie de la région: l'industrie forestière. En effet, il y eut plusieurs compagnies qui sont passées depuis le temps, les plus connues étant Martel, Lafrenière et Chapleau Lumber. Le pin blanc était devenu l'or vert de Chapleau.

Malgré le développement durant les 50 dernières années dans la technologie en récolte forestière, le CPR a connu en mème temps une baisse d'activités. Madame Edwards, qui vient de fêter son 100ième anniversaire cette année, dit que depuis son arrivée en 1950, les trains occupaient une place plus importante qu'aujourd'hui. Il y avait plus de conducteurs, de "breakmen" et d'autres employés de la voie ferrée. Dans le temps, il y avait aussi plus de transport par voie ferrée; contrairement à aujourd'hui, il y avait régulièrement deux à trois trains de passagers par jour qui passaient dans la ville.

Madame Thibault, qui vient elle aussi de fêter son 100ième anniversaire cette année, ajoute que, durant son séjour à Chapleau, elle n'a pas vu beaucoup d'expansion majeure dans la ville, mais plutôt dans l'impact de l'industrie forestière.

Toutefois, elle dit qu'il ne faut pas se confondre entre expansion et amélioration: la ville, malgré le fait qu'elle n'ait pas trop grandi, s'est développée énormément depuis ses débuts. Pour citer, elle dit: " Nous sommes passés de l'eau boueuse à de l'eau claire!"

Et c'est justement ce que Chapleau fête cette année: 100 ans d'histoire, de développement et d'épanouissement, qui nous ont menés à nous définir en tant que communauté vivante et active au sein du nord de l'Ontario!

Joseph Gagné est étudiant à l'Ecole secondaire catholique Trillium.